Le baron Amaury de la Grange est né en 1888. Sa famille est propriétaire depuis 1795 du château et du domaine de Lamotte au bois, village qui à présent fait partie de la commune de Morbecque.

En 1905 son père Ernest l’emmène pour un premier voyage aux Ètats-Unis. Il revient en France pour études : licence en droit et École de Sciences Politiques. Puis il part pour un périple qui le mène aux Indes, à Java, en Indochine, au Japon et en Chine.

Il fait son service militaire dans les cuirassiers, puis retourne à New York. Là il rencontre ÉMILY, jeune fille belle et cultivée, fille d’un riche négociant. C’est le coup de foudre mais aussi la guerre qui commence ! Amaury revìent en France se battre dans le nord avec son régiment de cuirassiers.

C’est alors qu’ÉMILY obtient de son père l’autorisation de se rendre en France ( avec un chaperon) pour y retrouver son amoureux.

Elle a fait des études d’infirmière et elle s’arrange pour être affectée à l’HÔPITAL MILITAIRE DE MALO- LES-BAINS !

[ Dans mes souvenirs c’est l’hôtel de ville de Malo qui avait été ainsi aménagé, mais...]

Une future baronne, américaine de surcroît dans le service !

Charitablement, on ne lui épargne pas les soins les plus rebutants, comme les traitements aux syphilitiques.

Ses souvenirs ( en partie rédigés avec Amaury)

traitent avec humour de ce séjour particulier où elle s’est forgée sa personnalité !

En 1915, elle épouse Amaury de la Grange et devient baronne !

[On s’éloigne de Malo, mais sachez qu’il est blessé juste avant l’armistice, alors qu’il était entré dans l’aviation en 1915, capitaine d’une escadrille d’observation- Il s’occupera de son domaine, sera conseiller municipal de Morbecque, Conseiller général du nord (Hazebrouck-sud) sénateur et sera chargé de mission auprès de Roosevelt avec qui il était ami, à la deuxième guerre mondiale. Il meurt en 1953, le château vendu en 1962.]

Actuellement, existent à Morbecque un Institut d’Aéronautique Amaury de la Grange ainsi qu’une École de pilotage à son nom sur l’aérodrome de Merville.

 D’après le livre de Claude Paillat aux Éd. Robert Laffont "Le désastre de 1940 - la répétition générale"1983.